Le film « Ready player one » de Spielberg propose un espace virtuel « l’Oasis » pour jouer, apprendre, travailler, se rencontrer… par des lunettes de réalité virtuelle et des accessoires de réalité augmentée. Est-ce notre futur ? À court terme, est-ce que le passage aux e-Activités provoqué par le confinement (télémédecine, télétravail, e-éducation…) va continuer de se développer ? Est-ce que nos vies vont intégrer des territoires numériques à chaque instant de nos vies ? Complémentaires ou remplaçant d’autres formes de communication ? Est-ce que cela est générateur de lien ? Est-ce que les activités numériques induisent de nouvelles exclusions (souvent les mêmes que ceux qui souffrent de problèmes sociaux plus classiques) et des troubles psycho-sociaux. Sommes-nous compétents ? En capacités ?
C’est aussi la question de la relation au territoire qui se pose, principalement pour les plus jeunes. Ceux pour qui, la notion même de distance n’a plus le même sens. Et pourtant le confinement nous ramène à la proximité. La contrainte d’un kilomètre de chez soi en cela est intéressante. Elle oblige à mieux connaître son espace de vie, sa « proximité »… Le mot phygital (« loin-près » pour les canadiens) émerge, il définit une nouvelle façon de communiquer, plus hybride. Nous ne sommes plus en numérique ou en présentiel, en synchrone ou en asynchrone… On mélange tout cela et tout le temps. C’est évidemment déjà une grande difficulté pour beaucoup, et cela est stressant ou tout simplement fatiguant. C’est aussi une façon de travailler vraiment différente… et subie pour beaucoup, même si elle est désirée par d’autres. Elle peut permettre aussi de diminuer drastiquement les émissions de carbone et autres pollutions dues aux déplacements. Cette hybridation était le modèle expérimental prévu pour la première Université des Transitionneurs. Des tiers lieux inventent, partagent et coopérèrent en présentiel au niveau local, à distance sous un mode collaboratif pour ensemble, « faire territoire ».
Intervenants :
Discutants Tiers lieux :
Bus Magique (Lille)
La cabane des créateurs (Schiltigheim)
Le Rucher créatif (Troyes)
Se nourrir est une nécessité. C’est évidemment au même titre que la qualité de l’air ce qui permet de se construire un capital santé, c’est aussi un espace de plaisir. Le confinement du printemps 2020 a provoqué en moyenne en France un surpoids de 2 kilos en moyenne. Est-ce un excès de de mauvaises nourritures ou au contraire le fait de prendre le temps de cuisiner ? ce qui est certain c’est que les français se ré-intéressent de plus en plus à la cuisine et surtout à la qualité des produits qu’ils ingèrent. Au-delà de l’approvisionnement la qualité de vie, c’est aussi « se nourrir » relie au territoire. De plus en plus de personnes cherchent des produits locaux et bons pour la planète… et souvent une relation avec celui qui produit qui est recherchée. Chacun cherche la chaîne de confiance entre le producteur et l’assiette.
Néanmoins pendant le premier confinement, les consommateurs ont été très nombreux à plébisciter les commerces de circuits-court mais les mêmes consommateurs sont retournés tout aussi rapidement vers leurs hyper/super marchés. Comment les fidéliser ? Comment accompagner au changement sur la durée ? En parallèle, l’agriculture urbaine se développe, jardins partagés, AMAP, avec une recherche de l’hyper-proximité et du produire ensemble.
La question posée est celle de l’accessibilité d’une nourriture saine et de qualité pour tous, avec la question des coûts bien sûr, mais aussi de l’envie et du changement d’habitude. Comment être dans une logique ?
Est-ce que manger sain, local est réservé aux plus aisés ? C’est aussi celle de la capacité à plus produire localement ?
Intervenants :
Discutants Tiers lieux :
La Halle aux sucres (Dunkerque)
La Base (Gironde)
Ping Pong (Millau)
C’est un virus qui changera peut-être la donne ? Plus jamais nous ne pourrons considérer ses territoires de la même façon, d’autant que le contexte de confinement dans le logement est encore plus problématique pour les plus précaires. Enrichir la proximité immédiate, c’est mieux habiter le territoire. Alors s’impose la convergence des transitions économiques, écologiques, démocratique, numériques et sociétales. Comme chaque année depuis 2003, elle cherche à définir quelle place doit prendre la communication, la narration, la pédagogie, au service des projets concrets. C’est avant tout une question d’adhésion du plus grand nombre, et plus globalement d’acceptabilité. Repenser les règles d’action, donner l’envie et le plaisir de « vivre autrement » des mutations qui pourraient sinon s’imposer à nous, trouver ce qui crée de la dynamique et de l’envie, sont les principes qui nous guident. La question n’est plus seulement aujourd’hui ce qui fait société mais ce qui fait territoire.
Intervenants :
Discutants :
Tiers lieux :
WIP (Colombelles)
Écrin (Bresse Vallons)
Depuis une dizaine année, les tiers lieux se sont considérablement développés. Certains ont pour objectif de regrouper des communautés d’intérêts ou de compétences, d’autres d’éviter des déplacements et donc de se recentrer sur son territoire de vie, son quartier, son village. Chacun a sa couleur, ses thématiques de prédilection, ses formes hybrides, tous sont au cœur du développement territorial, surtout quand les Français vivent de plus en plus loin des centres villes, des quartiers d’affaires et des zones industrielles (accélération très nette en 2020), s’installant dans des espaces périurbains souvent lointains ou en ruralité.
Souvent méconnus, voir mal compris, ces lieux d’innovation, de partage, d’incubation… ou tout simplement de co-working dynamisent les territoires. Est-ce uniquement un lien physique ou est-ce que c’est aussi un espace technologique ? Quelle place pour les systèmes d’information locaux.
D’évidence la dynamique est en place, les projets de tiers lieux communautaires se développement partout. La Fabrique des territoires en soutient de très nombreux. Peut-on accélérer ? Quels sont les freins et accélérateurs ? Demandent-ils de nouvelles compétences ? Peut-on envisager de travailler dans une bonne « cybersécurité ? ». Quelles compétences sont requises ?
Intervenants :
Discutants :
Tiers lieux :
Co-work (38. Grenoble)
Kaléidoscope (76. Rouen)
Le Jardin d’Arvieu (12. Arvieu)
La notion de « communs » est de plus en plus présente dans les discussions, notamment quand on évoque les Objectifs mondiaux du développement durable. Il faut d’abord en définir le sens. On peut prendre pour définition « les ressources gérées collectivement par une communauté qui définit règles et gouvernance pour les protéger ». En appeler aux communs c’est interroger sur les droits et devoir, la propriété individuelle et collective, la responsabilité individuelle et collective.
La justice sociale pour tous, notamment le droit des femmes et des personnes en difficultés, est au cœur de la réflexion sur les libertés et nourrit les revendications pour l’émancipation, au titre desquels se mouvoir sans restriction dans l’espace constitue un des principaux piliers des droits économiques sociaux et environnementaux. C’est donc une question de gouvernance, de vision de l’urbanisme. La forêt sera posée comme cas d’école d’un commun.
Intervenants :
Discutants Tiers lieux :
Autruches (60. Hermitage)
Écrin (01. Bresse Vallons)
Françoise Maine des Ateliers Jean Moulin (29. Plouhinec)
Le Jardin d’Arvieu (12. Arvieu)