Le film « Ready player one » de Spielberg propose un espace virtuel « l’Oasis » pour jouer, apprendre, travailler, se rencontrer… par des lunettes de réalité virtuelle et des accessoires de réalité augmentée. Est-ce notre futur ? À court terme, est-ce que le passage aux e-Activités provoqué par le confinement (télémédecine, télétravail, e-éducation…) va continuer de se développer ? Est-ce que nos vies vont intégrer des territoires numériques à chaque instant de nos vies ? Complémentaires ou remplaçant d’autres formes de communication ? Est-ce que cela est générateur de lien ? Est-ce que les activités numériques induisent de nouvelles exclusions (souvent les mêmes que ceux qui souffrent de problèmes sociaux plus classiques) et des troubles psycho-sociaux. Sommes-nous compétents ? En capacités ?
C’est aussi la question de la relation au territoire qui se pose, principalement pour les plus jeunes. Ceux pour qui, la notion même de distance n’a plus le même sens. Et pourtant le confinement nous ramène à la proximité. La contrainte d’un kilomètre de chez soi en cela est intéressante. Elle oblige à mieux connaître son espace de vie, sa « proximité »… Le mot phygital (« loin-près » pour les canadiens) émerge, il définit une nouvelle façon de communiquer, plus hybride. Nous ne sommes plus en numérique ou en présentiel, en synchrone ou en asynchrone… On mélange tout cela et tout le temps. C’est évidemment déjà une grande difficulté pour beaucoup, et cela est stressant ou tout simplement fatiguant. C’est aussi une façon de travailler vraiment différente… et subie pour beaucoup, même si elle est désirée par d’autres. Elle peut permettre aussi de diminuer drastiquement les émissions de carbone et autres pollutions dues aux déplacements. Cette hybridation était le modèle expérimental prévu pour la première Université des Transitionneurs. Des tiers lieux inventent, partagent et coopérèrent en présentiel au niveau local, à distance sous un mode collaboratif pour ensemble, « faire territoire ».