SOUBELET Elisabeth

 

 

Elizabeth est sage-femme et mère de cinq enfants : elle est passionnée par les idées malines et inédites facilitant la vie des familles tout en respectant la planète. En 2014, peu après une expatriation riche en expériences en Turquie, Elizabeth a lancé SQUIZ avec son ingénieur de mari, Nicolas. Fabriquées en Suisse et emballées dans un ESAT des Yvelines, les Squiz réutilisables permettent aux familles de concilier encas nomades et consommation responsable. Destinées à tous les âges (bébés, enfants, ados, adultes), elles se remplissent de recettes faites maison ou achetées en grand format et s’emportent partout. Réutilisables en moyenne 50 fois, les Squiz sont des championnes de l’économie circulaire. 

 

Ces « produits malins pour des déchets en moins » sont référencés aujourd’hui dans les grandes chaines bios françaises ainsi qu’un bon nombre de magasins de puériculture en France et en Europe. Depuis octobre 2015, SQUIZ est aussi certifiée B Corp. Au sein de cette grande famille internationale d’entreprises éthiques, SQUIZ a fait partie des 130 consacrées en septembre 2016 et 2017 comme les plus vertueuses avec un titre « Best for the World », qui leur a valu le soutien public de Yann Arthus-Bertrand, Président de la Fondation GoodPlanet. En 2016, l’entreprise a même gagné le label «Produit de l’année» décerné à partir d’un panel de 10000 consommateurs. Le taux de satisfaction atteint alors 92%. Dernièrement, Elizabeth et Nicolas ont été choisis comme Entrepreneurs de l’Année en Janvier 2018 par la communauté urbaine de Grand Paris Seine & Oise.

 

Elizabeth insiste sur le fait qu’il est possible d’être une entreprise bénéficiaire tout en étant à la fois responsable et solidaire. La démarche n’est pas forcément évidente tous les jours mais plus on est de fous, plus on rit.



Contribution Loi Pacte

Une mission claire définit votre objectif d’entreprise. Elle retranscrit vos valeurs. Par la définition de sa mission, une entreprise inscrit au plus haut niveau son intention d'impacter positivement la société et son environnement. 

Saisissons donc l’opportunité de cette intention posée, véritable ‘boussole morale’, pour nous engager désormais sur les actions qui l’accompagneront et assureront l’impact réel de la démarche engagée. Passer de l'entreprise à mission à l'entreprise à impact : là est la véritable ambition !

Pour cela il est impératif de placer le suivi de ses actions dans un cadre d’évaluation indépendant, transparent, complet et favorisant la comparaison avec ses pairs. Seuls des résultats intelligibles assureront un discernement pertinent dans des processus de décisions de financeurs, distributeurs ou décideurs publics.

 

La bienveillance d’une mission ne se traduit pas exclusivement via un mode de gouvernance social, mais bien sur l’ensemble des décisions et actions rythmant la vie de l’entreprise. La cinquantaine de B Corps que comprend aujourd’hui l’Hexagone sert d’exemple pour l’essor des entreprises à impact sur le territoire. A échéances régulières, les B Corps mesurent, comparent, et améliorent l’ensemble des impacts de leurs pratiques grâce à un outil open-source, certifié par un organisme tiers indépendant. 

 

Inscrire sa raison d’être dans ses statuts porte une dimension plus que symbolique, mais au final, peu importe ce que vous dites que vous vouliez faire, il n’y que ce que vous faites qui compte. La vérité est que chaque société commerciale en France n’a pas forcément de « mission » à enjeu sociétal, mais toutes ont un « impact » sur la Société. A chacune désormais de s’emparer de ses actes positifs et de les faire résonner grâce et aux côtés d’une communauté telle que B Corp.

 

Les actions positives quantifiées sont dans ce nouveau paradigme, la prochaine étape pour aller plus loin. Et nous pouvons le démontrer !  

 

 

Nombreux sont ceux qui aujourd’hui qui estiment que la définition légale d’une société en droit français se concentre trop sur le profit et ne parvient pas à saisir pleinement son véritable objectif élargi : construire une économie prospère et durable pour tous.

Avec la loi PACTE, il est possible que ce droit évolue et que l'objectif par défaut d'une sociétédevienne la création de bénéfices tout en tenant compte des considérations plus larges des parties prenantes, notamment des enjeux sociaux et environnementaux.Dans ce futur proche, les sociétés seront peut-être aussi invitées à inscrire un objectif social ou environnemental dans leurs statuts : elles deviendraient alors des entreprises à mission.

Les avantages d'être une entreprise à mission ne sont plus sujet à débat : ils vont des profits considérablement accrus aux améliorations majeures pour le bien-être des employés et la fidélité des clients. La définition d’un objectif spécifique est cruciale en affaires car il permet aux entrepreneurs de bâtir des entreprises qui reflètent réellement leur vision, leurs valeurs et leur éthique.

Sans preuve de la mise en œuvre de sa mission, il est néanmoins difficile d’établir la valeur d’une entreprise pour la Société.Malheureusement, il existe des entreprises qui ne joignent pas l'acte à la parole. Les consommateurs, financeurs et décideurs publiques doivent pouvoir reconnaîtreceux qui sont coupables de « green-washing » ou plutôt, « mission-washing ».

Allons au-delà de l’entreprise à mission pour créer de véritables entreprises à impact.  Ma revendication pour la loi PACTE est de la doter d’une obligation d’évaluation accessible, objective et comparable. Une société doit pouvoir justifier d’un niveau minimum d’impact positif. C’est le seul moyen de rendre sa mission crédible et d’apprécier la réalité de son utilité sociale, sociétale, environnementale et d’évaluer ses progrès, tout en la comparant objectivement à ses pairs en France et à l’international.