Le territoire est le nouvel espace où s’élaborent la plupart des initiatives que ce soit la mise en place des nouvelles économies (collaborative, circulaire, de fonctionnalité…), ou des nouveaux modèles de production et de consommation. On assiste à une dynamique de “reterritorialisation” des sociétés, entre nouveaux nomadismes et nouvelles sédentarisations. En effet, le renchérissement inéluctable du coût de l’énergie, le développement des usages numériques avec l’accès de grandes quantités de données et la téléprésence développent une forme de mondialisation “paradoxale”.
Comment les acteurs du territoire peuvent-ils coproduire une société résiliente (autonomie alimentaire, énergétique), durable, axée sur le bien-être individuel et collectif ? Comment inventer une nouvelle gouvernance des territoires ?
Pour qu’un territoire soit résilient, il est nécessaire de valoriser les acteurs économiques locaux, favoriser les plus faibles, afin de tendre vers la diversité économique.
- La première action serait de commencer par faire un état des lieux des ressources naturelles, humaines et économiques disponibles sur le territoire ainsi que des ressources manquantes : l’idée étant d’optimiser les ressources locales existantes, de se développer là où il y a des capacités, des expertises et d’aller chercher ailleurs ce qui manque au bon fonctionnement du territoire (concept de « glocalisation »). Il est également possible de favoriser le développement d’une économie locale autour des thématiques de la transition énergétique comme, par exemple, l’habitat écologique qui utilise des matériaux locaux, comme le chanvre, la cellulose, le bois, le lin …
- Il est, par ailleurs nécessaire de limiter le plus possible les sorties d’argent du territoire, ce que l’on pourrait appeler « les fuites économiques ». Pour limiter ces fuites, il faut favoriser la logique circulaire et développer des monnaies locales, véritables outils au service de la structuration et dynamisation des territoires
- Enfin la résilience d’un territoire ne peut se faire que dans la co-construction avec les différents acteurs en capacité d’agir (CCI, département, filières dans les secteurs à créer…), en s’appuyant sur les collectifs citoyens, en rapprochant le monde administratif de celui de l’entreprise (en partageant par exemple, des enjeux communs, en travaillant sur des sujets mobilisateurs comme l’autonomie alimentaire), en accompagnant ou en créant des associations d’aide aux entrepreneurs. Tout ce travail de co-construction devant s’appuyer également sur un effort d’éducation, de communication sur l’importance du développement économique local pour éveiller les consciences.