Lost in transition
Longtemps chacun a considéré que sa vie se passait dans un foyer, sur un lieu de travail et dans quelques espaces sociaux (écoles, hôpitaux, commerces, églises, espaces de sports et de loisirs...). Tout semblait structuré et organisé, les évolutions se faisaient au rythme des changements de génération. On se « déplaçait » d’un lieu fonctionnel à un autre, aspirant quand même à voyager le plus possible… On rêvait à un futur meilleur, encouragé par les romans d’anticipation, les revues scientifique et les expositions universelles.
Quatre révolutions complémentaires ont tout bousculé en moins de 20 ans :
- l’accélération du temps - génératrice d’instabilité, de perte de repères, de distanciation par rapport à la nature – à laquelle le développement durable apporte une part de la réponse
- le développement des technologies numériques qui permet une présence sociale et professionnelle tout étant en mobilité ou en immobilité choisie : travailler, communiquer, s’informer, se former... Cela se traduit notamment par une nouvelle logique de flux, le renforcement des capacités, et l’émergence de nouvelles possibilités collaboratives comme le crowdsourcing.
- la transformation culturelle de la relation aux autres, dans une approche plus ouverte et participative, avec l’explosion des hiérarchies et codes sociaux. La notion même de territorialisation est bousculée, de nouvelles communautés apparaissent…
- La transformation des modes de vie et de travail… Une part importante de la société est devenue nomade. Sans revenir aux codes sociaux et sociétaux des Huns et autres tribus ethniques, une nouvelle société est en train de se construire, avec des codes... et surtout un système d’information différents. Cette nouvelle cette société se vit « dans » l’internet : c’est une société de communications. C’est ainsi l’internet qui structure désormais la ville et son système de représentation physique. Le nomadisme est un état parfois de quelques heures par jour seulement ou qui peut se prolonger sur des durées beaucoup plus longues, comme pour ces générations TGV, celles de femmes et d’hommes qui sont en mobilités pour préserver les conditions de vie des enfants à la campagne ou à la recherche d’une nouvelle forme d’indépendance dans le couple.
Nous devons comprendre pour agir… ou plus précisément faire les deux en même temps. Pour cela, il s’agit bien de se centrer sur les interactions entre quatre dimensions - l’espace, le temps, l’information et l’énergie - pour comprendre, anticiper, répondre à la recherche de valeurs communes et définir les besoins de services et d’outils nouveaux.
C’est à cela qu’engage notre association ACIDD, trouver les passerelles qualitatives vers ce que certains appellent « le monde d’après ».
Vous découvrirez dans quelques jours le programme de notre Université d’été qui aura lieu les 29 et 30 août 2016 à Bordeaux. Le premier jour sera ouvert à tous. Le second plus orienté collaboratif, sans intervenants, accueillera en priorité les membres d’ACIDD, et aussi d’invités sélectionnés à partir de candidatures que je vous engage à faire dès maintenant.
Je voulais aussi partager avec vous deux informations. Nous parrainons un des ateliers de la MedCOP22 qui aura lieu à Tanger les 19 et 20 juillet 2016. Il est encore temps de participer à l’événement.
Je suis en fin de mandat et ne souhaite pas me représenter à la présidence du Comité 21. Celui-ci organise un exceptionnel événement le 30 juin au Jardin d’acclimatation. Je partagerai, en ouverture de la conférence, ma vision de l’avenir du développement durable. Et nous aurons aussi des temps festifs pour fêter nos 21 ans. ..
N’hésitez pas à vous inscrire : www.comite21.org.
A très bientôt
Gilles Berhault
twitter@gillesberhault
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